1. Diminution du nombre de greffons
L’un des principaux freins à la greffe capillaire sans rasage est la limitation en termes de greffons implantables. En moyenne une greffe sans rasage permet l’implantation de 800 à 1500 greffons, contre jusqu’à 4000 voire 5000 greffons en une seule séance avec rasage complet.
Cette contrainte rend la méthode inadaptée pour les calvities avancées, qui nécessitent une densité importante sur une large surface. Résultat : plusieurs séances sont souvent nécessaires, avec des résultats partiels ou incomplets.
2. Risques post-opératoires accrus
Le manque d’accès visuel à la zone receveuse et le contact constant avec les cheveux longs créent un environnement plus favorable aux infections, aux folliculites (inflammation des follicules) et aux rejets de greffons.
Les soins post-opératoires sont également plus compliqués à réaliser : nettoyage moins précis, croûtes plus difficiles à repérer, accumulation de résidus, friction entre les cheveux et les greffons fraîchement implantés.
3. Résultat souvent moins dense
Le manque de visibilité pendant l’intervention compromet la précision de l’implantation. Les greffons sont parfois placés à des angles incorrects, la densité est moins homogène, et certaines zones peuvent apparaître clairsemées à la repousse. De plus, les follicules extraits sans rasage sont parfois endommagés, réduisant leur taux de survie. Le rendu final est souvent moins naturel et moins dense, ce qui peut nécessiter une retouche ou une deuxième intervention pour corriger les imperfections.
4. Durée et coût de l’intervention plus élevés
Une greffe de cheveux sans rasage demande plus de temps opératoire (chaque geste est ralenti par les cheveux non rasés), et plus d’attention médicale, car la visibilité est réduite.
Tout cela se traduit par une intervention plus longue, et un coût supérieur à celui d’une greffe avec rasage, pour des résultats souvent moins satisfaisants.